Le Mali a annoncé son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), reprochant à l’institution un manque de soutien et des sanctions jugées sélectives.
Le Mali a officiellement décidé de quitter l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision, annoncée le mardi 18 mars 2025, marque une nouvelle rupture entre l’organisation et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), après les retraits du Niger et du Burkina Faso.
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, Bamako dénonce un manque de soutien depuis le début de la transition en août 2020 et critique l’application de « sanctions sélectives » qui iraient à l’encontre de la souveraineté du pays.
En effet, le gouvernement malien justifie son retrait en s’appuyant sur l’article 10 de la Charte de la Francophonie. Ce texte prévoit qu’un pays membre peut se retirer de l’organisation avec un préavis de six mois. Ainsi, le départ du Mali deviendra effectif lors du prochain Sommet de l’OIF.
Le Mali rejoint ainsi le Niger et le Burkina Faso, qui ont déjà acté leur départ de l’organisation francophone. Ces retraits successifs traduisent un rejet croissant de l’influence des institutions internationales jugées partiales par les dirigeants de l’AES.
Le ministère malien des Affaires étrangères fustige les « agissements incompatibles avec les principes constitutionnels » de l’organisation. Il estime que l’OIF n’a pas adopté une posture neutre face aux crises politiques du pays.
Cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large de repositionnement stratégique des pays sahéliens, qui remettent en cause leur adhésion aux organisations perçues comme instrumentalisées par des puissances extérieures. Reste à voir quelles conséquences ce retrait aura sur la place du Mali au sein des instances internationales.
K.A