Le ministre Adama Diawara a reçu le député Tiémoko Antoine Assalé pour faire le point sur les réformes en cours dans l’enseignement supérieur ivoirien.
Réformes enseignement supérieur Côte d’Ivoire : le ministre Adama Diawara a présenté, lors d’un échange avec le député Tiémoko Antoine Assalé, les principales évolutions engagées dans le système universitaire. L’accent a été mis sur les procédures d’inscription, les bourses et la modernisation administrative.
Cette rencontre s’est tenue le jeudi 15 mai au cabinet du ministre. À travers cette initiative, le gouvernement entend normaliser le fonctionnement des universités publiques et répondre aux préoccupations liées à la qualité de l’enseignement et à la gestion des ressources humaines.
Un système académique en voie de stabilisation
Le ministre Adama Diawara a insisté sur les résultats concrets des réformes engagées. Selon lui, « notre système éducatif renoue progressivement avec l’ordre et la stabilité ». Les retards de rentrée ont été réduits dans les différentes UFR, mettant fin aux disparités dans le calendrier académique.
Concernant les aides financières, les bourses seront versées directement sur le numéro de téléphone déclaré par chaque étudiant. Cette mesure vise à faciliter l’accès et limiter les pertes ou retards de paiement. L’État a porté son investissement de 7,4 milliards en 2011 à 24,5 milliards FCFA en 2023. Environ 25 % des étudiants bénéficient désormais d’un appui financier.
Amélioration des délais administratifs
Le ministre a également reconnu la lenteur des procédures pour l’obtention des diplômes. Des instructions ont été données pour que tout dossier traité par la scolarité le soit en deux semaines maximum, après vérification. L’informatisation accrue des services devrait permettre de gagner en efficacité.
Pénurie de professeurs en sciences fondamentales
Un autre point préoccupant soulevé : le manque de personnel qualifié en mathématiques et physique. En 2024, seuls 4 candidats se sont présentés pour 34 postes en mathématiques et 7 pour 35 en physique. Cette pénurie compromet la qualité de l’enseignement dans ces filières.
Fuite des cerveaux formés à l’étranger
Tiémoko Antoine Assalé a aussi évoqué la faible rétention des diplômés ivoiriens formés à l’étranger. Sur 54 étudiants ivoiriens diplômés de Polytechnique en France entre 2015 et 2024, un seul est rentré au pays. Une situation préoccupante, selon le ministre, qui envisage des mesures pour inciter ces talents à revenir contribuer au développement national.