Alors que les critiques internationales s’intensifient face aux bombardements israéliens à Gaza, Israël ouvre un nouveau front , celui de l’opinion publique en Afrique. Trois organisations pro-israéliennes ont organisé leur premier sommet parlementaire à Addis-Abeba, avec une trentaine de députés africains pro-israéliens venus de 25 pays. L’objectif était de contrebalancer une opinion publique africaine largement pro-palestinienne, rapporte le média rfi.
Ce sommet de deux jours a été conduit par les organisations Thinc., les Alliés d’Israël et Africa-Israel Initiative. Selon rfi, les lobbyistes pro-israéliens veulent lutter contre ce qu’ils considèrent comme une guerre juridique , menée contre Israël, en particulier à travers les résolutions des Nations unies et les actions de la Cour internationale de Justice (CIJ). Les organisateurs estiment qu’il est urgent de rééquilibrer le récit concernant les condamnations internationales.
Hon Erik Selle, organisateur et fondateur d’Africa-Israel Initiative, a déclaré : « Le droit international est malmené. Ce n’est pas parce qu’une voix reçoit beaucoup d’attention dans les médias que cette voix a nécessairement le bon angle. C’est pourquoi nous avons décidé de débattre de ce que dit le droit international à propos d’Israël », selon rfi.
Bien que la majorité des députés présents au sommet soient déjà convaincus de la légitimité de la cause israélienne, beaucoup sont membres de la Fondation des Alliés d’Israël, un groupe défendant Israël sur la base de valeurs judéo-chrétiennes. Parmi les leaders religieux présents, l’évêque Dennis Nthumbi a affirmé : « Nous pensons que la guerre contre Israël est une guerre contre l’autorité de Dieu. Nous connaissons la Bible, nous lisons la Bible, nous connaissons notre Dieu et nous sommes d’accord avec lui », rapporte Rfi.
Cependant, l’opinion publique africaine est majoritairement opposée à cette vision. L’Union Africaine a condamné plusieurs fois l’État israélien dans ce conflit, et l’Afrique du Sud poursuit Israël devant la Cour internationale de Justice des Nations unies pour génocide, indique RFI.
Francia kone.