Plusieurs syndicats prévoient une grève cette semaine dans les secteurs de l’éducation nationale, des affaires sociales, du ministère de la Femme, de la Famille et des Enfants, ainsi que dans la santé et l’enseignement technique et la formation professionnelle. Cependant, des interrogations se posent quant aux véritables motivations de ce mouvement.
Le gouvernement a récemment respecté ses engagements pris lors de la signature de la trêve sociale pour la période 2022-2027, investissant plus de 1100 milliards de francs, soit près de 99 % de ce qui avait été promis. Parmi les réalisations notables figurent la promulgation de la loi 2023-892 du 23 novembre 2023, qui établit le Statut Général de la Fonction Publique, et l’opérationnalisation du Comité Consultatif de la Fonction Publique. En outre, la réforme du système d’imposition des salaires, qui a conduit à la suppression de la Contribution Nationale (CN), a été finalisée. Des primes exceptionnelles ont également été instaurées pour les fonctionnaires et agents de l’État, accompagnées de la revalorisation de l’indemnité de transport et des allocations familiales, ainsi que de l’extension de l’indemnité contributive au logement.
Malgré ces efforts du gouvernement pour répondre aux revendications des fonctionnaires sur des questions financières, y compris les primes, il est légitime de s’interroger sur les réelles motivations d’une grève dans ce contexte. De plus, les initiateurs de ce mouvement appartiennent aux centrales et fédérations syndicales signataires de l’accord de trêve sociale, signé le 8 août 2022, ce qui soulève des questions sur la pertinence de leur action.
Notons que la procédure de grève dans les services publics, telle que prescrite par la loi n° 92-571 du 11 septembre 1992, n’a pas été respectée. Par ailleurs,le dialogue social instauré et régulier selon le protocole d’accord et les textes internationaux, n’a jamais été rompu. Des comités sectoriels de dialogue social ont été institués par décret et sont opérationnels dans tous les ministères, avec l’existence d’un comité de dialogue social dans la Fonction publique et des rencontres périodiques entre la Ministre d’État et les signataires de la trêve sociale.
Francia kone.