Le PPA-CI affirme que Laurent Gbagbo reste ouvert à une rencontre avec Alassane Ouattara à six mois du scrutin présidentiel ivoirien.
À moins de six mois du scrutin prévu le 25 octobre, les tensions politiques demeurent vives en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, écarté du processus électoral, se dit néanmoins ouvert à une rencontre avec le président Alassane Ouattara.
Cette ouverture intervient alors que la dernière rencontre entre les deux hommes date de juillet 2022, en présence d’Henri Konan Bédié. Le contexte actuel, marqué par l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition, rend toute initiative de dialogue particulièrement attendue.
Le secrétaire général du PPA-CI, Gervais Tchéïdé, a déclaré dans L’Inter que Laurent Gbagbo « n’a pas opposé une fin de non-recevoir » à l’idée d’un échange avec Alassane Ouattara. Il ajoute : « Nous sommes ouverts ». Cette déclaration alimente les spéculations sur un possible sommet entre les deux anciens présidents.
Tchéïdé a toutefois souligné que l’initiative ne revient pas à Gbagbo. « Lorsqu’on est au pouvoir, il incombe […] de créer les conditions d’un dialogue permanent », a-t-il rappelé, insistant sur la responsabilité du chef de l’État actuel dans l’instauration d’un climat politique apaisé.
À l’approche du scrutin, plusieurs leaders politiques, dont Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Tidjane Thiam, sont exclus du processus électoral. Le PPA-CI dénonce une volonté du pouvoir de contrôler l’issue du vote en écartant certains candidats.
Par ailleurs, la crédibilité de la CEI reste un point de friction. L’opposition accuse le pouvoir d’instrumentaliser l’institution électorale. Gbagbo, qui évoque régulièrement ces enjeux avec ses interlocuteurs, affirme que la paix dépend désormais des choix du président Ouattara.