Le candidat indépendant à l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, Dr Ahoua Don Mello, a accordé un entretien à Abidjan.net le lundi 13 octobre.
L’ancien ministre des Infrastructures économiques y a clarifié sa position vis-à-vis du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), tout en dévoilant les grandes lignes de son projet politique.
Bien qu’en désaccord avec la direction du parti fondé par Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello affirme que sa candidature est née d’une initiative des militants du PPA-CI.
« Ma candidature a été portée par les militants du PPA-CI. Tous ceux qui ont participé à la collecte de parrainages viennent du parti, et la majorité de mon équipe de campagne en est issue », a-t-il indiqué.
Le candidat assure toutefois bénéficier d’un soutien plus large, au-delà du cercle partisan.
« Don Mello, ce n’est pas seulement le PPA-CI. C’est une personnalité politique ivoirienne qui parle aussi à la société civile, aux communautés et aux leaders d’opinion. C’est cela, la volonté populaire », a-t-il souligné.
Malgré cette indépendance revendiquée, il affirme rester militant du PPA-CI après le scrutin.
« Je reste membre du PPA-CI, mais je pense différemment. Et le droit à la différence, c’est la base même de la démocratie », a-t-il déclaré.
Sur le fond de son programme, Ahoua Don Mello met en avant trois priorités : la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme.
« Je propose aux Ivoiriens une véritable démocratie et une souveraineté pleine, tant individuelle que collective. Nous voulons que la Côte d’Ivoire, à l’image du Ghana ou du Maroc, ne dépende plus militairement de l’ancienne puissance coloniale », a-t-il expliqué.
Concernant sa vision pour le continent, il plaide pour une intégration africaine renforcée :
« Je milite pour qu’en 2063, l’Afrique avance vers la création des États-Unis d’Afrique, à l’image des États-Unis d’Amérique. »
Se présentant comme un candidat totalement indépendant, il précise entretenir des relations dans plusieurs sphères d’influence.
« M. Ouattara a ses relations dans le monde occidental. Moi, j’ai des liens aussi bien avec les pays des BRICS qu’avec l’Occident, où j’ai commencé mon parcours en France », a-t-il ajouté.
Avant cet entretien, le candidat avait condamné l’interdiction de la marche de l’opposition prévue le 11 octobre, dénonçant les arrestations survenues à cette occasion.
« C’est avec beaucoup de peine que j’ai vu des Ivoiriens arrêtés et emprisonnés », a-t-il regretté.
La campagne pour la présidentielle du 25 octobre 2025 s’est ouverte officiellement le 10 octobre et prendra fin le 23 octobre à minuit, conformément à la durée réglementaire de 14 jours.

















