Mohamed Bazoum, l’ex-président du Niger renversé par le régime militaire en juillet 2023, pourrait bientôt être jugé pour diverses infractions graves. Détenu dans sa résidence avec sa femme Hadiza, il est accusé de complot contre la sécurité et l’autorité de l’État, de trahison, d’apologie du terrorisme et de financement du terrorisme. En juin dernier, il a perdu son immunité présidentielle.
Le gouvernement nigérien a récemment annoncé que neuf dignitaires de l’ancien régime ont été déchus de leur nationalité. Ces personnalités, proches de Mohamed Bazoum, sont soupçonnées de diverses infractions. Selon l’agence nigérienne de presse (ANP), elles sont accusées de mener des activités susceptibles de troubler la paix et la sécurité publiques, de collusion avec des puissances étrangères pour engager des hostilités contre l’État nigérien, et de faciliter l’entrée de forces étrangères sur le territoire national.
Les personnes concernées incluent Rhissa Ag Boulla, Pagoui Hamidine Abdou, Amadou N’Gade Hamid, Abdoul Kader Mohamed, Abou Mahamadou Tarka, Daouda Djibo Takoubakoye, Karingama Wali Ibrahim, Harouna Gazobi Souleymane, et Moussa Moumouni. Originaires de diverses régions du Niger, telles qu’Iférouane, Ingall, Niamey, Agadez, Belbédji/Zongo, Latakabia, Zinder, Malbaza et Tchibba Tombo, ces individus sont également accusés de complot contre l’autorité de l’État, de trahison, de participation à des entreprises visant à démoraliser l’armée ou la nation, et de diffusion de propos troublant l’ordre public.
Le communiqué officiel du gouvernement précise que ces mesures visent à préserver la stabilité et la sécurité du pays, face aux menaces internes et externes.
Francia Kone.