Lors d’un rassemblement à Cocody, le 1er mars 2025, Laurent Gbagbo a identifié la fraude à la nationalité comme facteur clé des conflits fonciers à Abidjan, touchant les communautés autochtones.
Les conflits fonciers à Abidjan suscitent des tensions croissantes. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, a pointé la fraude à la nationalité comme l’une des causes principales de cette crise. Lors d’une réunion au stade d’Angré, l’ancien président a dénoncé un mécanisme frauduleux impactant directement les communautés autochtones Ébrié.
Selon Laurent Gbagbo, la fraude à la nationalité s’opère en plusieurs étapes. « Certains étrangers fraudent pour avoir la nationalité. Une fois qu’ils ont la nationalité, ils fraudent pour avoir la terre, et une fois qu’ils ont la terre, ils fraudent pour avoir de grands bâtiments dessus« , a-t-il déclaré. Cette pratique contribue à l’exclusion progressive des populations autochtones des terres ancestrales, renforçant ainsi les tensions sociales.
Les communautés Ébrié, historiquement détentrices de nombreuses parcelles, subissent les conséquences directes de ces fraudes. Laurent Gbagbo a souligné que « les chefs Ébrié n’ont plus de terre », mettant en avant la disparition progressive des espaces agricoles traditionnels.
Pour faire face à ces défis, le ministère de la Construction et de l’Urbanisme a introduit l’Attestation de droit d’usage (ADU). Ce document, signé par le chef de village, le président du Comité villageois de gestion foncière et le lotisseur, vise à sécuriser les transactions foncières. Cependant, malgré ces mesures, les tensions demeurent vives sur le terrain.
Les incidents du 26 février 2025 à Djorobité 2, ayant causé quatre blessés et plusieurs arrestations, illustrent la persistance des conflits fonciers. Ces affrontements témoignent de l’importance de résoudre durablement la question foncière dans la capitale économique ivoirienne.
K.A