La Guinée-Bissau exige des excuses publiques de la CEDEAO après une mission controversée. Le ministre des Affaires étrangères, Carlos Pinto Pereira, a dénoncé une atteinte à la souveraineté nationale, suite à l’expulsion d’une délégation par le président Umaro Sissoco Embaló.
La mission de la CEDEAO avait pour objectif d’élaborer un calendrier électoral consensuel. Toutefois, le gouvernement bissau-guinéen a jugé la démarche irrespectueuse envers les autorités nationales. Carlos Pinto Pereira insiste sur la nécessité d’excuses publiques. « Nous attendons une rétractation publique de la CEDEAO », a-t-il déclaré, soulignant l’humiliation subie par la Guinée-Bissau. Selon lui, la mission n’a pas respecté les lois et les autorités du pays.
Le gouvernement bissau-guinéen soutient pleinement la décision du président Embaló. La contestation porte également sur l’idée que la CEDEAO puisse imposer une feuille de route pour la transition politique. Le ministre des Affaires étrangères critique la composition de la mission. Il estime qu’une mission de haut niveau aurait dû être dirigée par un ancien président ou un chef d’État. La présence de députés, menée par Fernando Dias, a été jugée inappropriée. « Tout le monde sait que la Commission permanente est dirigée par son président, qui dans ce cas est Satu Camará Pinto », a rappelé Carlos Pinto Pereira.
La CEDEAO n’a pas encore répondu officiellement aux demandes de la Guinée-Bissau. Cette situation pourrait affecter durablement les relations entre les deux parties dans les jours à venir.
K.A