Aziz Thiam, ancien ministre et frère de Tidjane Thiam, a été brièvement interpellé à Abidjan avant son départ pour Paris, suscitant la réaction du PDCI-RDA.
Aziz Thiam interpellé à Abidjan. L’ancien ministre ivoirien des Transports a été stoppé dans la nuit du 7 au 8 mai 2025 à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Paris. Conduit à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), il a ensuite été relâché sans qu’aucune poursuite ne soit engagée.
L’incident a été révélé le 8 mai 2025 par Simon Doho, président du groupe parlementaire PDCI-RDA, au cours d’un meeting organisé en marge du procès opposant Valérie Yapo à Tidjane Thiam. Le député a dénoncé une atteinte à la dignité d’un ancien membre du gouvernement et mis en cause un climat de pression autour du président du PDCI-RDA.
Une interpellation dénoncée publiquement par le PDCI-RDA
Lors d’un rassemblement politique, Simon Doho a révélé que M. Aziz Thiam avait été retenu à la DST avant son vol international. « Hier, M. le ministre Aziz Thiam, en partance pour Paris, s’est retrouvé à la DST à Abidjan. Un ancien ministre de la République ! Et on a fini par lui dire que c’était une erreur », a déclaré le parlementaire devant ses militants.
Ce dernier s’est indigné de cette situation jugée incompréhensible et préoccupante : « C’est quoi tout ça là ? On est dans quoi ? », a-t-il lancé avec virulence. Pour le PDCI-RDA, cet incident est le signe d’une tension croissante à l’approche des échéances électorales, notamment autour de la famille Thiam.
Une affaire sans explication officielle à ce jour
Jusqu’à présent, les autorités sécuritaires n’ont émis aucun communiqué pour expliquer les raisons de l’interpellation d’Aziz Thiam. Qualifié d’« erreur » par les forces de l’ordre selon les propos relayés par Simon Doho, l’événement continue néanmoins de faire réagir dans les rangs de l’opposition.
Au sein du PDCI-RDA, l’affaire est considérée comme une provocation. Le parti affirme rester vigilant et exige des explications claires. Pour ses responsables, il s’agit d’un « incident grave et inacceptable » qui s’inscrit dans un contexte politique tendu, où chaque acte est perçu comme lourd de signification.