L’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD) envisage une approche d’économie circulaire pour adresser au mieux la question du traitement des boues de vidange dont elle a professionnalisé en organisant les acteurs de la filière.
Son directeur général, Amara Sanogo l’a signifié jeudi 3 avril 2025 à Abidjan, à l’ouverture de l’atelier de validation de l’étude marketing stratégique sur les opportunités de développement du marché de la valorisation des sous-produits du traitement des boues de vidanges dans 17 villes en Côte d’Ivoire.
« Face aux défis rencontrés dans l’exploitation des stations fonctionnelles, la quête d’efficacité et de durabilité dans la gestion des matières de vidange a conduit l’Office à envisager une approche d’économie circulaire permettant de générer des ressources financières à travers la réutilisation des produits issus du traitement, tout en réduisant la pollution », a expliqué M. Sanogo.
Selon lui, ce sont plus de 300 000 m3 de boues qui sont traitées et plus de 200 tonnes de bio solides qui sont produits par an sur les six stations fonctionnelles à ce jour et auxquelles vont s’ajouter 14 autres.
« Aujourd’hui, les premières stations sont fonctionnelles. Les boues sont enlevées par les populations pour aller enrichir les cultures de rente. Donc, cela a de la valeur. Mais quand ça n’est pas structuré autour d’une démarche cohérente avec les acteurs qu’il faut, on ne peut pas en tirer grand-chose. Voilà le sens de cet atelier », a indiqué le directeur général de l’ONAD.
Il a expliqué que le cœur de la préoccupation de sa structure est la professionnalisation de la filière de transport et de dépotage des boues de vidange. « Nous avons dans notre stratégie visé la construction des stations de traitement des boues de vidange dans toutes les régions du Côte d’Ivoire », a-t-il relevé.
La représentante du TA HUB, représentant la Fondation Bill et Melinda Gates pour promouvoir l’assainissement inclusif à l’échelle de la ville, Deguene Mbow, a fait remarquer que les efforts fournis par la Côte d’Ivoire ont milité pour un accompagnement de sa structure.
(AIP)