Selon le rapport du CIAPOL, les récents cas de pollution des rivières sont dus au déversement volontaire de produits chimiques nocifs ou à des produits issus de l’orpaillage clandestin. Ces substances sont souvent rejetées dans les cours d’eau utilisés pour la pêche, a révélé le Ministre de l’Environnement, Assahoré Konan Jacque.
Malgré une collaboration efficace avec les autorités locales et les services compétents pour éviter des pertes humaines, l’impact sur l’environnement reste très préoccupant. Le ministre a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de ces pratiques, soulignant les risques pour la santé publique et l’écosystème aquatique. « Les poissons pêchés de manière illicite avec ces produits chimiques sont ensuite vendus sur le marché, et consommés par la population, exposant chacun de nous à des risques de maladies graves comme le cancer », a-t-il averti.
Les produits utilisés dans ces pratiques incluent des herbicides, fongicides, bactéricides et insecticides, qui affectent non seulement les poissons mais aussi les ressources en eau de ces rivières, essentielles pour la consommation des populations. Ces substances contaminent également les nappes phréatiques, mettant en péril la sécurité sanitaire des habitants des zones concernées.
Le ministre a appelé les populations à faire preuve de responsabilité et à signaler ces actes de pollution à la gendarmerie et à la police. Par ailleurs, il a rappelé que des poursuites judiciaires sont possibles contre les auteurs de ces actes. Le nouveau Code de l’Environnement prévoit des sanctions pénales, allant d’une amende de 200 000 à 100 millions de francs et d’un emprisonnement de deux mois à deux ans, selon l’Article 236 du Code.
Francia kone