En 2024, la planète connaît des températures record, dépassant pour la première fois une augmentation moyenne de 1,5°C, selon l’agence européenne Copernicus. Face à cette réalité, l’ONU met en garde contre le manque de ressources allouées à l’adaptation aux effets souvent destructeurs du changement climatique.
La COP29, qui commence lundi en Azerbaïdjan, se veut un tournant décisif pour la finance climatique. Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publie ce jeudi un rapport sur l’adaptation, après celui de la semaine dernière sur le fossé des émissions mondiales. Ce nouveau rapport révèle un déficit financier considérable entre les fonds nécessaires pour lutter contre les impacts climatiques et ceux actuellement disponibles.
Les récentes inondations catastrophiques à Valence en sont une illustration frappante. Malgré l’habitude des phénomènes météorologiques soudains, la ville n’était pas préparée à gérer de telles masses d’eau. À l’échelle mondiale, les effets du réchauffement se poursuivront, même dans les scénarios les plus optimistes. Ainsi, l’adaptation devient aussi cruciale que la réduction des émissions.
Le financement public mondial pour l’adaptation a augmenté, passant de 22 milliards de dollars en 2021 à 28 milliards en 2022. Toutefois, cette augmentation, bien que notable, reste insuffisante. À la COP26 de Glasgow en 2021, les États s’étaient engagés à doubler ce montant d’ici 2025 pour atteindre 40 milliards de dollars par an. Mais même en atteignant cet objectif, le manque de financements serait encore énorme, couvrant à peine 5% des besoins estimés entre 187 et 359 milliards de dollars par an d’ici 2030.
Le PNUE souligne que le rythme des efforts pour financer l’adaptation ne correspond pas à celui du réchauffement climatique. Il appelle donc à un engagement financier renforcé dès la COP29. Cette conférence, prévue pour le 11 novembre à Bakou, se focalisera principalement sur la finance climatique, avec l’objectif d’établir un nouvel objectif chiffré collectif (NCQG) pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Francia kone.