La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a débouté, ce jeudi 26 juin 2025, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui accusait l’État de Côte d’Ivoire de violations de ses droits civils et politiques.
Dans une décision rendue publique, la juridiction continentale a estimé qu’aucune des atteintes alléguées n’était fondée.
Saisie depuis le 7 septembre 2020, la Cour avait été invitée par M. Gbagbo à se prononcer sur plusieurs griefs, notamment la violation du droit à l’égalité devant la loi, de la présomption d’innocence et de ses droits politiques, en lien avec sa radiation de la liste électorale lors du scrutin présidentiel de 2020.
Malgré l’absence de l’État ivoirien à l’audience et sa décision de ne pas présenter d’arguments, la CADHP a procédé à l’analyse de la recevabilité et du fond du dossier. Elle a conclu à l’absence de toute violation, aussi bien des dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme que du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Selon la Cour, le requérant n’a pas apporté d’éléments probants démontrant une inégalité devant la loi ou un traitement discriminatoire. Les juges ont également estimé que la Commission électorale indépendante (CEI) avait agi conformément aux textes en vigueur, en s’appuyant sur une décision judiciaire qualifiée de définitive, bien que rendue par défaut.
Concernant la radiation de Laurent Gbagbo des listes électorales et son inéligibilité, la Cour a considéré que ces mesures respectaient le cadre juridique applicable et ne constituaient pas une entrave à son droit de participation à la vie publique ni à l’accès aux fonctions étatiques.
En conséquence, toutes les demandes de réparation ont été rejetées. Chaque partie supportera ses propres frais de procédure.