Les syndicats d’enseignants ont confirmé le maintien de la suspension de la grève et exhortent le gouvernement à satisfaire leurs principales revendications.
La grève des enseignants dans le secteur éducation-formation reste suspendue jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été prise le mardi 6 mai 2025 à l’issue d’une assemblée générale tenue à Yopougon, à Abidjan, par les syndicats à l’origine du mouvement.
Ces syndicats, réunis en intersyndicales IS-MENA/IS-METFPA, ont déclaré vouloir poursuivre les discussions avec le gouvernement autour de leur principale revendication : l’octroi d’une prime d’incitation pour le personnel éducatif. Ils attendent en retour des gestes forts de l’exécutif.
Une décision de compromis en attendant des résultats
Le porte-parole des intersyndicales, Bli Blé David, a précisé que cette décision découle du contexte actuel de négociations avec les autorités. « Nous sommes déjà engagés dans un processus de discussion avec le gouvernement », a-t-il affirmé, justifiant le maintien de la suspension de la grève.
Pour autant, l’ambiance au sein de l’assemblée générale n’était pas sereine. De nombreux participants ont exprimé leur mécontentement face aux ponctions salariales subies.
Revendications persistantes et attente d’actes forts
Le mouvement de grève observé début avril 2025 avait concerné les écoles primaires et secondaires publiques. Les enseignants réclament toujours une prime trimestrielle estimée à plus de 400 milliards FCFA par an. En réaction, le gouvernement avait appliqué des sanctions, notamment des suspensions de salaires.
Selon Bli Blé David, la position actuelle vise à « permettre à l’État de traiter notre revendication principale » tout en assurant la continuité des cours. Il insiste sur la nécessité pour le gouvernement de revenir sur les ponctions. Il conclut : « Ça pourrait véritablement apaiser les camarades et laisser entrevoir une fin d’année assez paisible. »