Le journaliste Yacouba Doumbia affirme que la convention entre Corsair et les institutions ivoiriennes n’impose aucune exclusivité sur les vols officiels.
Corsair missions officielles Côte d’Ivoire : le débat continue autour de la convention liant la compagnie aérienne à certaines institutions ivoiriennes. Le journaliste Yacouba Doumbia a tenu à clarifier plusieurs points en réponse à une analyse faite par Jean Bonin.
Dans un message public, il précise qu’aucune clause d’exclusivité ne figure dans l’accord, et rappelle que les vols sur le continent africain restent assurés par Air Côte d’Ivoire, conformément à une décision gouvernementale datant de 2018.
Une convention sans obligation ni exclusivité
Selon Yacouba Doumbia, la convention signée avec Corsair ne contraint aucunement les institutions à choisir cette compagnie pour leurs déplacements. « Je le répète : il n’y a pas de clause d’exclusivité dans la convention », insiste-t-il. Il souligne également que l’usage de Corsair se limite aux vols vers l’Europe, puisque la compagnie ne dessert pas l’Afrique.
Il ajoute que les missions officielles en Afrique sont encadrées par une directive gouvernementale qui impose le recours à Air Côte d’Ivoire, faute de couverture long courrier par cette dernière. Deux nouveaux avions sont d’ailleurs attendus, dont l’un devrait être livré d’ici six mois.
Barèmes officiels et flexibilité dans le choix des compagnies
La présidence fixe les barèmes pour les frais de mission selon les destinations et le niveau de responsabilité. Doumbia rappelle que si un officiel juge les frais insuffisants, il peut compléter de sa poche. En business, par exemple, Corsair proposerait des tarifs plus avantageux qu’Air France, dont la stratégie repose sur la rentabilité de ses classes premium.
Tarifs préférentiels et économies pour l’État
D’après le journaliste, Corsair a établi des tarifs préférentiels pour les officiels ivoiriens, ce qui permettrait de réaliser des économies sur les vols vers l’Europe. Cette politique tarifaire, estime-t-il, n’a rien de suspect ni de contraire aux intérêts nationaux. Il réfute toute idée de trahison commerciale, affirmant que Corsair n’assure aucune liaison intra-africaine.
En réponse à la polémique sur l’Hôpital Américain de Paris, il précise qu’aucune clause ne lie cet établissement à la convention. L’information évoquée lors d’une émission télévisée concernait uniquement une option évoquée par le DG de Corsair. Les check-ups, selon lui, restent une démarche individuelle, sans prise en charge institutionnelle.
Un appel à l’échange constructif
Concluant sa réponse, Yacouba Doumbia invite Jean Bonin à un débat public sur le sujet. Il reconnaît que certaines erreurs peuvent être commises mais plaide pour une discussion factuelle, loin des amalgames. « Ce n’est pas partout qu’on peut avoir raison », écrit-il, dans un esprit d’apaisement.