Les éco-gardes de la réserve de N’Zi River Lodge ont arrêté deux individus en flagrant délit de braconnage. La Fondation N’Zi Wildlife Conservation appelle à des sanctions rigoureuses.
Dans la nuit du 9 au 10 mars 2025, deux individus ont été interpellés en flagrant délit de braconnage à N’Zi River Lodge, une réserve naturelle située à 45 km au nord-est de Bouaké. Les suspects, présumés membres de la confrérie des chasseurs traditionnels Benkadi, ont été surpris par les éco-gardes en possession de fusils de chasse, d’objets traditionnels et de plusieurs animaux abattus.
Ces individus ont immédiatement été remis aux autorités judiciaires. Cet incident met en lumière la persistance du braconnage dans cette zone protégée et les dangers encourus par la faune et les agents de surveillance.
Le directeur général de la Fondation N’Zi Wildlife Conservation, Louis-Frédéric Diakité, a dénoncé la recrudescence du braconnage dans la réserve lors d’une conférence de presse. Il a rappelé que des incidents similaires avaient déjà eu lieu, notamment des agressions contre les éco-gardes et des vols de matériel en juillet et novembre 2024.
Selon M. Diakité, les braconniers utilisent des armes à feu, mettant en péril la sécurité des agents de protection de la réserve. Un buffle blessé a d’ailleurs été découvert lors de l’intervention, illustrant l’impact négatif de ces actes sur la biodiversité.
Face à cette situation alarmante, M. Diakité a exhorté la gendarmerie de Brobo et les autorités nationales à appliquer des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces infractions. Il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour renforcer la protection de la réserve et préserver son écosystème.
Par ailleurs, il a tenu à rassurer les visiteurs et touristes sur la sécurité de la réserve, affirmant que des mesures renforcées étaient mises en place pour garantir leur protection. « La préservation de notre biodiversité est une responsabilité collective », a-t-il déclaré, appelant à une vigilance accrue face à ce fléau.
K.A