Les habitants du village d’Abatta ont formellement démenti toute volonté de céder l’île Désirée, également connue sous le nom d’Abatta 2, lors d’une visite organisée sur le site, le mardi 24 juin 2025.
Une déclaration publique a été faite pour alerter l’opinion face à des informations faisant état d’un projet de vente illicite du site.
« L’île Désirée appartient à la communauté d’Abatta depuis des générations. Aujourd’hui, nous apprenons avec stupeur que certains individus, que nous ne connaissons pas, tenteraient de la vendre. Nous voulons être clairs : ce site n’est ni à vendre, ni à céder à qui que ce soit », a affirmé Yapi Agah Claude, représentant de la chefferie traditionnelle.
Selon lui, cette sortie publique vise à faire la lumière sur des manœuvres suspectes. Des personnes agiraient en marge des instances coutumières légitimes, en complicité présumée avec des autorités locales, pour morceler le site à des fins de spéculation foncière.
« Cette île constitue la dernière réserve foncière encore préservée du village. Elle est destinée à accueillir des projets communautaires pour assurer l’avenir économique de nos enfants. C’est leur seul espoir de développement, car ils ne disposent d’aucune autre ressource », a-t-il souligné.
Prenant la parole au nom des femmes de la communauté, Mme Mobio Marie-Madeleine a dénoncé des rumeurs « mensongères et inacceptables », évoquant une tentative de brader le patrimoine villageois au profit d’intérêts obscurs. Elle a mis en garde contre toute initiative entreprise sans l’accord des autorités coutumières.
La communauté d’Abatta invite donc la population à la plus grande vigilance et rappelle qu’aucune transaction foncière sur l’île Désirée ne saurait être considérée comme valide sans l’aval explicite des structures traditionnelles habilitées.