Du 18 au 20 avril 2025, le village de Diamakani, dans la sous-préfecture de Tengrela, a vibré au rythme de la culture Sénoufo à l’occasion de la 7? édition du Festival du Balafon, organisée par les associations Sôgô Sôgô Bonbon et Katanla et ses Bélén. Ce rendez-vous culturel, désormais incontournable, a rassemblé autorités, populations et artistes autour d’un même objectif : mettre en valeur la richesse du patrimoine culturel Sénoufo et en assurer la transmission aux générations futures.
Le festival a offert une véritable tribune aux jeunes talents, âgés de 18 ans et plus, venus des quatre coins du département pour démontrer leur créativité et leur amour de la culture. Le très attendu concours de danse Balafon, moment phare de la célébration, a mis en compétition 10 jeunes filles et 10 jeunes garçons, dans des prestations enflammées.
Les vainqueurs sont repartis avec de prestigieux lots : motos pour les premiers, réfrigérateur et vélo pour les deuxièmes, téléviseurs 50 pouces pour les troisièmes. Tous les participants ont également reçu des téléphones Android, ainsi que d’autres lots offerts par les partenaires, traduisant la volonté de valoriser chaque talent.
Le maire de Tengrela, Soumaila Diarrassouba, a salué, dans son discours de bienvenue, la forte mobilisation autour de ce festival, véritable levier de valorisation des traditions locales. « Ce festival n’est pas seulement une fête, c’est un acte de mémoire et de responsabilité. En honorant le balafon, nous faisons revivre l’âme de nos ancêtres et transmettons leur sagesse aux jeunes. », a-t-il indiqué.
Quant au parrain de cette édition, l’opérateur économique Koné Daouda, il a souligné l’esprit de fraternité qui a marqué les festivités. « Ce que je vois ici dépasse de loin mes attentes. La jeunesse s’approprie son héritage avec fierté, les anciens sont honorés et les clivages tombent. Le balafon, symbole de notre identité, nous réunit dans la paix. », a souligné le parrain. Avant d’ajouter : « Je tiens à féliciter madame la commissaire générale pour sa vision et son engagement sans faille. »
De son côté, Koné Mariame, commissaire générale du festival, a exprimé son engagement envers la pérennisation de la culture Sénoufo. « Organiser ce festival, c’est une manière pour nous de crier au monde que la culture Sénoufo vit, qu’elle respire, et qu’elle a encore beaucoup à offrir. Nous voulons créer un pont entre les générations, entre les villages, entre les peuples », a-t-elle insisté. Poursuivant, elle a chaleureusement remercié le parrain Koné Daouda, ainsi que les partenaires, au rang desquels Jean Koffi Armand, président-fondateur de Ceeci-Ue et ambassadeur de l’ONU pour la Recherche de la paix, pour leur soutien indéfectible.
Un match de football fraternel et des moments de prière ont enrichi la dimension festive du festival.
Enfin, les prestations artistiques ont clôturé les festivités avec brio : la conteuse professionnelle Thérèse Yao a enchanté le public avec ses récits enracinés dans la tradition orale ; Agalawal, humoriste de renom, a fait éclater les rires par ses sketches inspirés du quotidien local ; tandis que les artistes Ziriki Soro et Alima ont électrisé la scène avec leurs rythmes et leurs voix puissantes.
En somme, cette 7? édition du Festival du Balafon aura été une réussite totale, tant sur le plan culturel que social. Diamakani a su incarner l’essence même du vivre-ensemble et prouver que la culture, loin d’être un simple héritage, est une force vive, un instrument d’unité et un vecteur de développement.
Nadège Kondo